[TRIBUNE] Nos modes de consommation : Il est temps de changer !
Le fossé entre, d’une part, affirmer qu’on est partisan de l’écologisme et, d’autre part, agir en tant que tel au quotidien pour - disons - réduire notre empreinte carbone, est aussi large que les abysses de notre chère planète. Nous tenons, par-là, à dire qu’entre la rhétorique et l’acte, il ne reste que les bonnes intentions quand on analyse chacun de nos gestes au quotidien. Prenons l’exemple de ce geste, de surcroît immuable, que nous exécutons chaque matin : se brosser les dents. Avec quoi ?
Une brosse à dent et de la dentifrice, n’est-ce pas ? Mais de quelle matière est faite la brosse à dent et le tube de dentifrice ? Dans 90% des cas, ce sera une brosse en plastique que nous échangeons tous les trois à quatre mois, et pour la dentifrice, on dira 50%. Le plastique est partout. Si nous commencions à l’éliminer petit à petit, alors là, nous serions – peut-être – en mesure de dire avec une petite dose de légitimité que nous participons à réduire notre empreinte carbone pour assurer des jours meilleurs à une planète déjà dans l’agonie, et donc un avenir meilleur à nos enfants.
LES LOIS CHANGENT, ET LES SANCTIONS DURCISSENT, MAIS LES MAUVAISES HABITUDES RESTENT TENACES
Le plastique est un de ces poisons qui tuent à petit feu l’écosystème planétaire, notre faune et notre flore. Le plastique à usage unique est encore plus dangereux, car plus de 50% des produits que nous utilisons quotidiennement est à usage unique, c’est-à-dire que nous ne les utilisons que quelques minutes avant de les jeter. C’est le cas des emballages ou des pailles par exemple. Et les poules auront commencé à avoir des dents quand ils se seront désagrégés - 400 ans et plus !
En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir d’influencer les fabricants à travers nos habitudes de consommation. Prenons comme exemple, l’usage des ballons pour célébrer une fête à la maison ou à la plage. Même s’ils ne sont pas utilisés souvent, et le sont encore moins que les pailles en plastique, ils restent dangereux, voire mortels pour les animaux comme les tortues ou les oiseaux qui les mangent. Et ce n’est que le sommet de l’iceberg ! – parlant d’iceberg, grâce à des images satellites, les scientifiques ont établi que la fonte des glaces équivaut à 58 milliards de tonnes de glace par an, ce qui représente la consommation d’eau de l’Espagne et de la France annuellement.
C’est pour dire tout ce que nous produisons et utilisons ont un impact direct et indirect sur l’environnement. Réagir et agir n’est pas seulement la responsabilité des gouvernants, mais de l’ensemble des consommateurs. En raison de nos modes de consommation, nous produisons quelque 116 000 tonnes de déchets plastiques chaque année. 3 000 tonnes seulement, soit 2,5%, vont dans les filières de recyclage et 71 000 tonnes vont dans le centre d’enfouissement de Mare Chicose. Où vont les 42 000 tonnes qui restent ?
Les efforts pour venir à bout du plastique à usage unique, incluant bouteilles en PET, sacs et emballages en plastique ne datent pas d’aujourd’hui. Les alternatifs sont là : papier, carton, bois et autres matières biodégradables. Les lois changent, et les sanctions durcissent (voir dossier plastique v/s papier), mais les mauvaises habitudes restent tenaces.
Il est temps de changer...