Deeraj Ganga, expert en assurance automobile : « Notre responsabilité ne se résume pas qu’à une simple évaluation financière »
Cette profession exige un mélange de compétences techniques, juridiques et relationnelles afin de pouvoir naviguer efficacement dans le domaine complexe de l’assurance automobile, qui requiert rigueur et sérieux.
On ne sait peut-être pas assez sur leur rôle, pourtant crucial, dans le domaine de l’industrie automobile, surtout après un accident ou encore un incendie impliquant des véhicules. Il s’agit, bien entendu, des experts en assurance. Dotés de qualifications solides et d’une accréditation officielle, délivrée par la Financial Services Commission (FSC), ces experts en assurance automobile, ont pour mission d’analyser, de manière professionnelle, les circonstances entourant un accident ou incident. Leur tâche consiste à estimer les coûts de réparation et à déterminer la responsabilité des parties impliquées et évaluer le devis fournis par un garage.
« La responsabilité de l’expert ne se cantonne pas qu’à une simple évaluation financière, car il doit également tenir compte des aspects légaux et des règlements relatifs aux réclamations. Son objectif premier est de garantir une indemnisation équitable et rapide au propriétaire, tout en assurant l’intégrité du processus d’indemnisation, conforme aux normes de l’industrie. Cette profession exige un mélange unique de compétences techniques, juridiques et relationnelles afin de pouvoir naviguer efficacement dans le domaine complexe de l’assurance automobile, qui requiert rigueur et sérieux », explique M. Deeraj Ganga, professionnel hautement qualifié.
Il s’y connaît bien, pour avoir travaillé en tant que technicien spécialisé en auto mécanique sur la propriété sucrière de Constance La Gaieté de 1993 à 1995, après des études brillantes au Lycée Polytechnique de Flacq. Il a ensuite rejoint l’IVTB en tant qu’instructeur de 1995 à 1997 avant d’être embauché par la CWA en tant que Technical Assistant.
Peu avant 1998, M. Ganga a décidé de voler de ses propres ailes, en ouvrant un garage auto mécanique à Bramsthan, qui au fil des années, a été constamment modernisé. Aujourd’hui, le garage « Ganga Auto World Co Ltd » est une véritable référence, non seulement dans l’est mais tout le pays, en matière de réparations et peinture pour automobiles. Le garage est aussi réputé pour l’importation de véhicules, principalement du Japon.
Pour M. Ganga, le travail d’un expert est d’abord d’être totalement juste. « Souvent, les clients veulent ou exigent même, que les réparations ne touchent pas uniquement la partie endommagée pour laquelle le véhicule est conduit au garage. Souvent, les propriétaires ne fournissent pas les bons renseignements, allant des fois jusqu’à l’abus, comme c’est le cas suite aux dernières inondations dans le pays. Nous devons alors faire preuve de diligence » poursuit ce dernier.
Pour des campagnes de
communication agressives
Il faut aussi comprendre que lorsque deux propriétaires tombent d’accord concernant la responsabilité d’un accident, l’expert doit procéder à des vérifications, surtout la forme ASF. Si, par exemple, il y a un troisième véhicule impliqué, il n’y aura pas de constat à l’amiable mais le cas sera sous la charge de la police. Le constat à l’amiable est un arrangement, exclusivement, entre deux propriétaires.
M. Ganga nous signale que les compagnies d’assurance travaillent aussi avec des informateurs et si d’aventure, deux propriétaires ne tombent pas d’accord sur leur responsabilité dans un accident, l’affaire peut être référée à un tribunal d’arbitrage.
M. Ganga estime qu’avec les nouvelles routes et le métro, les autorités devraient organiser des campagnes de communication agressives pour éduquer les gens, chauffeurs ou non chauffeurs. « Le code de la route comprend des signes qui ne sont pas familiers aux usagers de la route et seule une campagne d’éducation peut relayer des informations importantes » fait-il remarquer.
Néanmoins, ce qui l’inquiète le plus, c’est le comportement des gens sur la route, qu’ils soient conducteurs de taxi, d’autobus, à bicyclette, motocyclette ou encore, les piétons. Pour notre interlocuteur, si on n’éduque pas le public, le risque de provoquer des accidents restera élevé. « On ne souhaite pas un énième accident, s’il vous plaît » devait conclure M. Ganga, tout en conseillant aux uns et aux autres, de respecter et de faire respecter le code de la route.
