[CONSOMMATION] Traçabilité : Un facteur clé pour la sécurité alimentaire
Partout dans le monde, il est fortement recommandé aux consommateurs d’accorder une attention très particulière à la date de production et celle d’expiration des produits alimentaires ou pharmaceutiques. Cependant, le numéro de lot ou de batch inscrit sur l’emballage des produits passe souvent inaperçu. Pourtant, il s’agit de l’élément le plus crucial puisque c’est grâce à ce numéro que l’on peut remonter, avec précision, à la source de production et ainsi assurer sa traçabilité, si d’aventure il y a un problème concernant le produit.
Conformément à la législation, tant à Maurice qu’ailleurs, les entreprises produisant et/ou transformant des denrées alimentaires ou des produits pharmaceutiques destinées à la vente doivent tenir à jour, une traçabilité de production. L’objectif est de garantir la sécurité des consommateurs. Cet élément de traçabilité, qui doit être facilement visible sur l’emballage du produit ou carrément sur le produit dans certains cas, qu’elle soit montante/descendante ou entrante/sortante, permet de suivre les ingrédients reçus et les produits expédiés. Une traçabilité interne peut également être mise en place pour les produits intermédiaires. Au-delà de l’aspect obligatoire d’un tel registre, la traçabilité de production remplit plusieurs objectifs essentiels définis par la méthode international, Hazard Analysis and Critical Control Point (HACCP). Le HACCP est un système de gestion qui assure la sécurité alimentaire en analysant et contrôlant les dangers biologiques, chimiques et physiques à partir de la production des matières premières, jusqu’à la consommation du produit fini, en passant par l’achat, la manipulation, la fabrication et la distribution.
En cas d’anomalie, par exemple l’empoisonnement, ce système permet de retracer l’origine du problème et de notifier les personnes concernées. Bien que certaines entreprises utilisent encore des registres papier pour la traçabilité, cette méthode est chronophage, sujette aux erreurs et donc, difficile à archiver.
ICS : leader en matière de traçabilité dans la région
Que ce soit pour les produits alimentaires ou pharmaceutiques, la traçabilité est calculée scientifiquement par les spécialistes. Et pour inscrire les détails permettant de retracer un produit qui ne répond pas aux normes sanitaires, des imprimantes spéciales sont utilisées à cet effet. À Maurice, une entreprise se distingue par son expertise dans l’impression minutieuse de détails sur les emballages des produits, en l’occurrence, l’Industrial Coding Solutions Ltd. (ICS), qui se situe à IDEKO, à Pailles. L’espace de notre visite d’une demi-heure dans leurs locaux, nous avons rapidement ressenti la fierté légitime émanant du dynamique directeur général, Vincent Tyack, en évoquant leur succès notable dans la région, notamment à La Réunion, à Mayotte et à Madagascar. Ce dernier fera remarquer d’emblée, qu’étant donné que les produits importés doivent obligatoirement comporter le numéro de lot, la date de fabrication et d’expiration ou encore le code du produit, l’expertise d’ICS se concentre exclusivement sur le marquage industriel pour les producteurs locaux.
Vincent Tyack « ICS offre aux producteurs, la possibilité de rappeler leurs produits »
« Notre métier consiste à fournir aux producteurs, les outils nécessaires pour retracer leurs produits, tout cela, dans un souci de garantir la sécurité du consommateur. Nous nous spécialisons dans le marquage industriel, dont l’objectif répond à deux principaux aspects : fournir aux consommateurs les informations essentielles sur les produits qu’ils s’apprêtent à manger ou boire (date de fabrication, date d’expiration et numéro de lot) et permettre aux fabricants de retracer toutes les étapes de la chaîne de production de leurs produits sur le marché, grâce au Lot ou Batch No., du début à la fin. Cette référence offre aux producteurs la possibilité de rappeler leurs produits si, par exemple, un corps étranger y est détecté. Cela leur permet de déterminer, avec certitude, l’origine du problème et d’agir en conséquence ».
BON À SAVOIR
• Il existe trois méthodes de marquage : le jet d’encre, l’étiquetage et le gravage au laser. Le gravage au laser, bien que coûteux, présente l’avantage notable de ne pas utiliser d’encre. Ainsi, le besoin de stock de consommables n’existe pas.
• Les bouteilles en verre contenant des boissons sont marquées avec de l’encre lavable, tandis que les boîtes de conserve sont marquées par la méthode thermotropique.
• Bien que la loi exige que les produits consommables portent la date de fabrication, la date d’expiration ainsi que le numéro de lot, il existe à Maurice et dans d’autres pays, des exceptions à cette règle telles que les fast-foods, les dholl puri et les gâteaux frits et d’autres street foods.